École au Québec
Apologie des OGM
Vigilance OGM demande le retrait de manuels scolaires qui font l’apologie des OGM.
Montréal, le 25 avril 2012 - Vigilance OGM a bondi en apprenant que le ministère de l’Éducation a autorisé des manuels scolaires qui font l’apologie des OGM, au point qu’on les dirait commandités par l’industrie des biotechnologies. Ces publications nient les risques potentiels des OGM et minimisent ceux des pesticides, notamment. L’organisme demande à la ministre Line Beauchamp d’ordonner leur retrait immédiat.
Selon ce que rapporte La Presse, «Cyclades», un manuel publié par Groupe Modulo, qui a été approuvé par le MELS et «Vingt mille mots sous les mers», un cahier publié par les Éditions CEC, sont utilisés dans nos écoles primaires. Or, Vigilance OGM juge que ces publications contiennent des affirmations fausses et graves, qui vantent de façon inacceptable les mérites du génie génétique.
Selon ce qui est rapporté dans le quotidien montréalais, la première publication attribue «aux OGM du futur» des bénéfices purement spéculatifs, par exemple, qu’ils permettront de ne plus utiliser de pesticides polluants. On dit encore que les fruits et légumes seront plus nutritifs et savoureux. «À ce jour, les OGM n’ont procuré aucun de ces bénéfices. Bien au contraire, on utilise de plus en plus de pesticides avec les OGM actuels» s’insurge la présidente de Vigilance OGM, l’agronome Christine Gingras de Nature Québec. La seconde publication semble banaliser l’usage des pesticides en avançant qu’il est «prouvé que les risques associés à la consommation de petites quantités de pesticides sont de loin inférieurs aux nombreux bienfaits que procure une alimentation riche en fruits et légumes» et affirme encore qu’aucune étude ne démontre que les OGM sont nocifs. «Nous disons plutôt qu’aucune étude n’a démontré qu’ils sont sans danger et même, que les plus récentes études soulèvent des doutes sérieux sur leur innocuité. Et c’est sans compter les risques énormes qu’ils font peser sur la biodiversité et le modèle d’agriculture intensive et peu écologique qu’ils sous-tendent» précise Christine Gingras.
Charles Tanguay, de l’Union des consommateurs, note pour sa part qu’aucun OGM commercialisé à ce jour n’offre de meilleures valeurs nutritives ou un meilleur goût que les aliments conventionnels.
Vigilance OGM interpelle les parents pour qu’ils vérifient si leur enfant se retrouve ainsi parmi ceux qui sont soumis à l’influence pernicieuse de la propagande pro-OGM à travers ces manuels scolaires. Si c’est le cas, l’organisme les invite à déposer une plainte à leur conseil d’établissement et au ministère de l’Éducation en appelant au 418 528-2265, poste 3144. Vigilance OGM souhaite aussi faire l’inventaire des écoles qui utilisent ces manuels et demande aux parents concernés de l’informer de leur utilisation dans leur école, par courriel (contact@vigilanceogm.org).