3. Où sont les OGM?
Il n’existe pas de données officielles sur la destination des cultures GM, ce qui démontre, encore une fois, le manque de transparence de cette industrie et des gouvernements. Cependant, nous savons que le soya et le maïs GM sont principalement destinés à l’alimentation animale des pays de l'hémisphère nord, à la fabrication de bioéthanol et de produits alimentaires dérivés (huile, lécithine, fructose..).
Après plus de 20 ans, les OGM sont donc principalement cultivés pour nourrir le bétail et les voitures des pays de l'hémisphère nord, et non pour approvisionner les populations de l'hémisphère sud qui en ont besoin.
Des OGM pour l’alimentation animale
Une forte proportion des OGM est destinée à l’alimentation des animaux d’élevage, principalement les vaches, les porcs ou les volailles (viandes, charcuteries, œufs, produits laitiers, etc.). Les animaux qui ne sont pas issus de l’agriculture biologique sont généralement nourris de maïs ou de soya transgéniques. En revanche, il est impossible de retrouver des traces d’ADN d’OGM dans la viande ou les produits issus des animaux, même s'ils ont été nourris avec des OGM.
OGM dans les produits transformés
Les aliments transformés, tels que les croustilles, les conserves et les plats préparés, contiennent très souvent des dérivés de canola, de soya ou de maïs (voir tableau 1). En raison de la proportion importante d’OGM dans ces trois cultures, les produits dérivés utilisés dans les aliments transformés sont très probablement issus de cultures GM. Malheureusement, il est impossible de le savoir, puisque l’étiquetage des OGM au Canada et au Québec n’est pas obligatoire.
On estime qu’environ le 3/4 des produits transformés contiennent des dérivés issus de cultures GM
Ainsi, une proportion importante des produits fabriqués par de grandes compagnies telles que Kraft, Kellogg’s, General Mills ou Campbell’s, mais aussi les produits des grandes chaînes d’épiceries comme IGA, Métro et Loblaws, contiennent des OGM. Vigilance OGM mène une campagne pour demander aux grandes chaînes d’adopter des politiques plus transparentes, particulièrement dans le cas du saumon et du maïs sucré.
Non, le code PLU ne permet pas d’identifier les OGM
On trouve régulièrement sur les fruits et légumes vendus un petit autocollant sur lequel est inscrit un code à quatre ou cinq chiffres. Ce code chiffré se nomme le «code PLU» et il est utilisé partout à travers le monde.
Jusqu’en 2015, l’International Federation of Produce Standards, qui régule le code PLU, avait réservé les codes commençant par 8XXXX aux aliments issus du génie génétique. Comme il y a très peu de fruits et légumes génétiquement modifiés commercialisés, les codes (8XXXX) ont été très peu utilisés et donc ils ont été abandonnés par la fédération.
Ces codes sont donc passés de très peu utiles pour repérer les OGM à inutiles.
En l’absence d’étiquetage obligatoire imposé par nos gouvernements, le seul moyen est de rechercher les produits biologiques qui possèdent un code à cinq chiffres - le premier chiffre étant un 9 (9XXXX).