Comprendre - lobbys

Un lobby (ou groupe d'intérêt, groupe de pression, groupe d'influence) est un groupe de personnes créé pour promouvoir et défendre des intérêts en exerçant des pressions ou une influence sur des personnes ou des institutions publiques détentrices de pouvoir. 

Ces actions — menées par des représentant·e·s d'intérêts — sont ce que l’on appelle le lobbying. Elles consistent « à procéder à des interventions destinées à influencer de façon officielle ou officieuse, directement ou indirectement, l'élaboration, l'application ou l'interprétation de mesures législatives, normes, règlements et plus généralement, toute intervention ou décision des pouvoirs publics » (3)

Au Québec, pour le commissaire au lobbyisme, les communications écrites ou orales sont du lobbyisme lorsqu’elles s’adressent à des personnes élues ou à des fonctionnaires, dans l’objectif d’influencer une loi, un règlement, une directive, une orientation, un programme, une politique, etc. 

Il y a quelques exceptions pour des situations encadrées par l’État : c’est le cas des mémoires, des pétitions, des demandes de subventions ou lorsqu’il s’agit d’actions individuelles — mais presque toutes les autres situations sont considérées, par le commissaire au lobbyisme, comme étant du lobbyisme.

Pour nous, le terme « lobbyisme » désigne la promotion des intérêts commerciaux par des entreprises privées ou le regroupement de ces dernières.

Cette stratégie bénéficie de ressources considérables, alimentée par un contingent de lobbyistes chevronné·e·s, bien rémunéré·e·s, dont leur mission est entièrement dédiée à la défense des intérêts commerciaux des entreprises qu'iels représentent auprès des instances gouvernementales et du grand public. 

Ces lobbyistes entretiennent souvent des liens étroits avec des membres de la classe politique et des fonctionnaires, particulièrement au travers du phénomène des portes tournantes, influençant ainsi, et de manière significative, des décisions cruciales en faveur de leurs mandants — et au détriment de l’intérêt commun.

Renforcer la loi sur les lobbys : Donc signer la déclaration

Le projet d’assujettir les organisations sans but lucratif (OSBL) à la loi sur le lobbyisme dénaturerait les objectifs de rendre transparent ce qui pourrait autrement être caché. En effet, avec plus de 45 000 OSBL sur l’ensemble du Québec, la visibilité du travail des vrais lobbys serait alors diluée.

D'autre part, il peut également être risqué pour la démocratie d'assimiler les actions des OSBL ou des groupes citoyens à du lobbyisme. Malheureusement, c'est ce que le commissaire au lobbyisme du Québec a tenté de faire à plusieurs reprises, et continue d'essayer de faire : en cherchant notamment à soumettre les OSBL à la loi sur le lobbyisme et en contraignant ainsi leurs intervenants à s'enregistrer obligatoirement dans le registre des lobbyistes.