Politique bioalimentaire du Québec
Consultation sans écoute ni transparence
Québec, le 17 novembre 2017 – À l’ouverture du Sommet de l’alimentation, Vigilance OGM est présente pour y dénoncer les consultations entourant la nouvelle politique bioalimentaire du Québec. Lors de ces consultations, le public a été encouragé à se prononcer sur la plateforme mise en place par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), la demande la plus récurrente étant la mise en place de l’étiquetage obligatoire des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Ce résultat fait écho aux sondages qui depuis plus de 20 ans démontrent que plus de 85% des citoyens et citoyennes demandent l’étiquetage obligatoire des OGM au Québec.
«Alors qu’il y a urgence d’agir avec l’arrivée du saumon GM, le gouvernement continue de faire la sourde oreille aux demandes répétées des citoyens», dénonce Thibault Rehn, coordinateur de Vigilance OGM. Rappelons que les Québécois sont probablement les premiers consommateurs du monde à avoir consommé.
Ce matin, lors de l’ouverture du sommet, des militantes et militantes ont distribué des canapés au saumon aux participants qui avaient le choix entre du saumon garanti non-OGM et d’autres non identifiés comme c’est le cas actuellement au Québec. Une bannière imitant une plaque d’immatriculation du Québec indiquait : Étiquetage obligatoire- OGM # PLQ - Je me souviens.
En effet, il faut se souvenir que l’étiquetage obligatoire des OGM fut :
-une promesse du parti libéral du Québec en 2003,
-une des recommandations de la Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation (CAPA) dans son rapport unanime rendu public le 11 juin 2004,
-une des recommandations de la commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’Agroalimentaire québécois en 2008, aussi appelé le rapport Pronovost,
-annoncé par M Paradis, ancien ministre de l’Agriculture qui a lancé ce sommet en 2015.
«On remet en cause le principe même de cette consultation où le gouvernement fait semblant de consulter et de sélectionner uniquement ce qui lui convient. C’est une perte de temps pour tout le monde », déplore M.Rehn. La transparence est une valeur fondamentale dont le manque flagrant influencera certainement les électeurs du Québec.»