Étiquetage
Sommet de l’alimentation: on attend toujours
Montréal, le 21 octobre 2016. – Vigilance OGM est déçu de constater que le gouvernement du Québec n’a pas profité de la tribune du Sommet de l’alimentation pour répondre au droit de savoir des consommateurs. Nous attendions avec grand espoir que le gouvernement annonce enfin le dépôt d’un projet de loi pour l’étiquetage obligatoire des organismes génétiquement modifiés (OGM). En effet, depuis plusieurs mois le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), M. Pierre Paradis promet du leadership dans ce dossier.
Paradis, tout comme les conférenciers invités au Sommet de l’alimentation ont mentionné l’importance de l’accès à l’information et du droit de savoir des consommateurs: en matière d’étiquetage OGM dans un souci de transparence. M. Paradis a même conclu le Sommet en précisant qu’un projet de loi sur l’étiquetage OGM serait déposé prochainement et que cela constitue une priorité pour son ministère.
« Même si Vigilance OGM accueille positivement cette annonce du ministre, nous espérons un projet de loi d’ici la fin de l’année. Cela est d’autant plus urgent que le premier animal génétiquement modifié (GM) pourrait se retrouver bientôt dans nos assiettes sans qu’on le sache. En effet, le saumon GM, a été approuvé pour consommation par Santé Canada en mai dernier : l’absence d’étiquetage empêchera les Québécois-e-s de choisir. » rappelle Thibault Rehn, coordonnateur de Vigilance OGM.
L’étiquetage obligatoire des OGM fait depuis longtemps partie des recommandations de plusieurs commissions gouvernementales. La Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation (CAPA) dans son rapport rendu public en 2004 recommandait unanimement l’étiquetage des produits OGM, tout comme le fameux rapport Pronovost, trop vite tabletté, qui allait dans le même sens en 2008. De plus, quand on analyse les sondages effectués sur ce sujet depuis 1994, il y a toujours plus de 75 % des Québécois-e-s qui se disent en faveur de l’étiquetage obligatoire des OGM.
« Nous invitons la population à continuer d’exiger l’étiquetage des OGM : pour une alimentation saine, la santé des consommateurs et agriculteurs et finalement pour le respect de l’environnement. De l’information est disponible sur notre plateforme etiquetageogm.org, et permet aux citoyen-ne-s d’écrire directement à leur député-e pour leur rappeler l’importance de l’étiquetage des OGM. Vigilance OGM continuera de porter la voie des citoyen-e-s à travers des activités de mobilisation et espère travailler prochainement avec le ministre Paradis ainsi qu’avec l’ensemble des intervenants, agriculteurs, distributeurs et citoyens, à un projet de loi pour l’étiquetage OGM.» conclut M. Rehn.