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CRISE TARIFAIRE

Pourquoi ne pas surtaxer aussi les pesticides?

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panneau « US tariffs »

La crise tarifaire actuelle, qui touche particulièrement l’agriculture, est une opportunité pour réduire notre dépendance aux pesticides importés, d’autant plus qu’ils ne sont pas soumis aux droits de douane de 25% imposés depuis mars 2025 sur certains produits américains.


Vigilance OGM, Victimes des pesticides du Québec, l'Association de santé publique du Québec et le Réseau des fermiers de famille ont donc décidé de rédiger une lettre ouverte pour penser une proposition sur le retour tarifaire du canadien sur les produits liées aux industries de l'agrochimie. Celle-ci a été publiée dans les journaux suivants : Le Droit, Le Soleil et La Voix de l'Est.

LIRE LA LETTRE OUVERTE

 

Malgré des intentions affichées depuis 1992, la vente des pesticides ne cesse d’augmenter au Québec. Trois raisons justifient leur taxation : des alternatives existent sans perte de rendement, les pesticides nuisent à la santé des agriculteurs (un sur cinq a déjà été intoxiqué), et leur impact environnemental est alarmant. Les fonds issus de ces droits de douane pourraient soutenir la transition vers des pratiques plus durables, notamment par un meilleur financement des services-conseils en agroenvironnement.
 

De plus, la loi sur les agronomes devrait être modernisée pour séparer la vente de la prescription des pesticides, limitant ainsi l’influence des compagnies sur l’usage agricole. Alors que le gouvernement prône l’élimination des risques à la source, il est incohérent que les pesticides échappent aux nouvelles mesures tarifaires sans qu’aucune compensation ne soit offerte aux agriculteurs biologiques.