Glyphosate
Bayer plaide coupable
Glyphosate : Bayer admet que son produit peut causer le cancer
Vigilance OGM souhaite réagir à l’entente hors cour entre Bayer et des milliers de personnes atteintes de cancer suite à de l’herbicide Roundup à base de glyphosate qui a eu lieu de matin. « Par cette entente hors cour Bayer avoue que le Roundup peut causer des cancers chez leurs utilisateurs », commente Thibault Rehn, coordinateur de Vigilance OGM. «Bayer profite de l’état de santé fragile des victimes, qui n’ont souvent plus beaucoup de temps à vivre, pour une compensation à rabais.» Cet accord «mettra un terme à environ 75% des litiges» impliquant le Roundup, «qui concernent environ 125 000 plaintes au total», a déclaré Bayer dans un communiqué.
Le Roundup a été créé il y a plus de 45 ans par la compagnie Monsanto qui a été racheté depuis par Bayer. Le Roundup est principalement appliqué sur les cultures génétiquement modifiés pour le tolérer mais peut aussi être vendu aux particuliers pour désherber leur jardin. Depuis sa mis en marché Monsanto avait toujours clamé sa non toxicité allant même jusqu’à affirmer que l’on pouvait le boire.
Depuis plusieurs années, l’accumulation de preuve scientifique, ne laisse plus place au doute quand à la dangerosité du Roundup. En 2015, le glyphosate, principal ingrédient de la formule Roundup de Monsanto, a dont été catégorisé cancérigène probable chez l’humain (catégorie 2A) par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC) de l’Organisation mondiale de la santé en 2015 (1). Puis en 2016, les «Monsanto Papers» ont révélé des correspondances internes montrant que la firme savait depuis 1999 que son produit était potentiellement cancérigène.
Les jardiniers et les agriculteurs sont souvent les premières victimes de ces compagnies agrochimiques qui cachent la dangerosité de leurs produits. Le Roundup crée particulièrement des lymphomes non hodgkiniens qui sont des cancers du système lymphatique. Ce type de cancer est reconnu comme maladie professionnelle en France depuis 2015 mais au Québec il n’y aucune reconnaissance par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESTT). « Le gouvernement du Québec doit rapidement prendre en considération les dangers intrinsèques au métier d’agriculteurs et s’assurer de les protéger au mieux», critique M Rehn.
Rappelons que plusieurs poursuite similaire ont commencé au Canada et ne sont pas visé par cette entente hors cour. Au Québec, une action collective a été initiée par une résidente de l’assomption Liliane Paquette, qui a été exposée au Roundup de 1997 à 2005 sur la ferme laitière où elle habitait et qu’elle exploitait avec son ex-conjoint. (3)