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SANTÉ CANADA

Trois histoires qui montrent que l'on fait pire qu'ailleurs

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drapeau du canada froissé

Chez Vigilance OGM, on suit beaucoup le travail de Santé Canada — et plus précisément celui de l’ARLA, l’Agence de réglementation des produits antiparasitaires.

Les personnes qui suivent notre travail le sauront déjà : nous sommes très critiques des « règles » encadrant l’évaluation et l’homologation des pesticides, notamment vis-à-vis de la complaisance de celles-ci face aux demandes de l’industrie des pesticides. 

Aujourd’hui, on a envie de vous parler de trois histoires qui démontrent comment Santé Canada s’installe dans une posture laxiste et de facto dangereuse pour la santé des Canadien.ne.s.

Pire que l'Europe


Il y a quelques jours, l’Europe mettait fin à l’homologation du s-métolachlore sur son territoire. À l'origine de ce changement : les concentrations trop fortes des dérivés de ce pesticide observés dans les eaux (potable, de rivière, etc.).

Au Canada, aucune alerte n’a été émise : à raison, les concentrations observées sont de loin en dessous des seuils établis par notre gouvernement puisqu'ils sont tout simplement BEAUCOUP PLUS ÉLEVÉS qu'en Europe.

Pourtant, nous dépassons de 5 fois les seuils européens de concentration maximale de s-métolachlore dans l’eau potable et de 210 fois celles dans les eaux de rivière. Cherchez l’erreur.

Devant les alertes de l’impact sur la santé et l’environnement du s-métolachlore, Santé Canada a simplement modifié les étiquettes, mettant ainsi toute la responsabilité des conséquences de son utilisation sur le dos des agriculteurs et des agricultrices.

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Pire que les États-Unis


Les autorités étatsuniennes ont récemment émis une alerte pour instaurer un arrêt immédiat de l’utilisation du DCPA, un herbicide utilisé sur des cultures comme le brocoli, l'oignon, le chou de Bruxelles et le kale, ou encore sur des terrains de sport et de golf.

Le Canada, lui, a seulement laissé son homologation se périmer, omettant d’informer à grand effort de communication ses utilisateur·rice·s des risques aujourd’hui évidents de l’usage du DCPA sur la santé.

Pire, on a observé un phénomène de stockage massif durant la dernière année de sa commercialisation : ce sont plus de 5 500 hectares qui pourraient être encore pulvérisés par ce produit dangereux.

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Pire que... l'industrie!


C’est l’histoire du chlorpyrifos qui nous permet d’émettre ce dur constat.  

C’est simple : Santé Canada a annoncé l’arrêt de l’homologation de ce pesticide (en autorisant l’écoulement de ses stocks, comme à l'habitude) APRÈS que l’industrie ait elle-même annoncé la fin de sa production.

Santé Canada a agi sur un pesticide qui n’existait même plus… 
Quel courage!