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SÉPARONS LE CONSEIL DE LA VENTE DES PESTICIDES

Cela fait 30 ans que le gouvernement enchaîne sans succès les stratégies et politiques visant à réduire la vente des pesticides. En effet, les derniers bilans de ventes des pesticides font état de niveaux records en 2021 et 2022 (1). Hier, un sondage de Victimes des pesticides du Québec (VPQ) révélait qu’un agriculteur.rice répondant sur cinq déclarait avoir subi une intoxication aiguë ou grave durant sa pratique (2).

Aujourd'hui, nous proposons au gouvernement d'avancer en cessant de tergiverser sur une solution qui a fait consensus et qui mettrait fin à une surutilisation des pesticides dans l'agriculture québécoise.

 

Moyen

Au travers d'un exercice de cartographie interactive, Vigilance OGM veut alerter sur les diverses formes que le lobbyisme (dans le domaine des pesticides et OGM) peut prendre pour influencer les politiques québécoises au détriment de l’intérêt public. 

Nous avons pris comme point de départ CropLife, l'un des réseaux les plus influents de l'agrochimie à travers le monde et de ses plus forts alliés, ici, au Québec — à savoir Sollio, Synagri et Williams Houde.
 

Le volet québécois de notre carte vise notamment à mettre en lumière :

(1) l'historique récent des jeux des principaux lobbys de l'industrie des pesticides et des OGM au Québec dans la crise du CÉROM et de l'affaire « Louis Robert » ; 

(2) les stratégies actuelles déployées par les vendeurs de pesticides pour retarder et influencer l'adoption de la modernisation de la loi sur les agronomes — nommons ici la nomination de lobbyistes à la direction générale et sur le conseil d'administration de l'Ordre des agronomes du Québec (OAQ), ainsi que la création de l'AQAFI (une association représentant les agronomes liés) ;

(3) l'inaction du gouvernement, qui depuis 2022 n'a pas représenté un projet de loi viable pour enfin moderniser convenablement la Loi sur les agronomes, malgré ses promesses. 

 

 
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NOS REVENDICATIONS


Au Québec, la majorité des agronomes qui prescrivent des pesticides aux agriculteur.rice.s sont à l’emploi des vendeurs de pesticides comme Sollio, Synagri et Williams Houde. Ce conflit d’intérêts, qui tend à augmenter la quantité de pesticides utilisée par les agriculteurs, est dénoncé depuis des années par une multitude d’acteurs, telles que les groupes de santé publique et les groupes environnementaux — mais aussi de l'UPA.
 
 

 
Moyen

Nous connaissons pourtant la solution pour limiter cette situation et empêcher une surutilisation inutile de pesticides : il suffit de séparer le conseil de la vente des pesticides. 
À l'image de la distinction entre le métier de médecin et de pharmacien, nous devons encadrer la profession d'agronomes pour empêcher que les compagnies vendant des pesticides ne mettent les agronomes dans des positions de conflit d'intérêts
 

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(1) « Les ventes de pesticides se maintiennent à un niveau record », Sarah R.Champagne, Le Devoir, le 7 mai 2024
(2) Communiqué de presse de Victimes des pesticides du Québec du 19 février 2025 : « Savoir pour agir - Sondage inédit sur l'exposition aux pesticides des agriculteurs·trices québécois·es »